Comment évaluer le quotient émotionnel lors d’un recrutement ?

15 mars 2022

Tout le monde a déjà entendu parler de l’intelligence émotionnelle, sujet très « à la mode », et il y a effectivement des raisons à cet engouement. Au-delà du simple effet de mode, les entreprises ont bien compris les avantages que cette intelligence, associée aux compétences techniques du « savoir-faire » et aux connaissances, apporte en terme de réussite* individuelle et collective.

Face à des machines, toujours plus puissantes, qui traitent à une vitesse extraordinaire un nombre de données que le cerveau de l’être humain peut à peine envisager, celui-ci doit accepter, parfois avec réticence, que son véritable apport réside de moins en moins sur des compétences purement techniques. Les nouvelles générations, elles, ont parfaitement intégré cette nouvelle donne.

Même si le savoir-faire, les compétences techniques, les connaissances spécifiques nécessaires au contexte et à l’environnement du poste restent évidemment toujours attendues et recherchées, ces aspects ne constituent aujourd’hui qu’un socle à partir duquel le collaborateur va devoir se démarquer. Ne préférez-vous pas, à compétences techniques, expériences et connaissances égales, travailler avec celle ou celui qui sera le plus agréable, ouvert et respectueux ? N’est-il pas aujourd’hui aussi important d’estimer un collaborateur non seulement pour ce qu’il fait et produit, mais aussi et surtout pour la manière dont il se comporte ?

 

Comment expliquer qu’il soit si difficile de concilier travail et bien-être ?

 

L’intelligence émotionnelle est, comme son nom l’indique, une forme d’intelligence. Il s’agit d’être (et surtout de rester) « intelligent » face aux émotions (les miennes et celles des autres) dans toutes situations. Après l’avoir longtemps négligée, voire totalement rejetée, les entreprises, toujours pragmatiques, ont finalement compris l’immense impact que peut produire une Intelligence Émotionnelle forte en leur sein (moins d’arrêts de travail, plus de flexibilité et de créativité, des relations plus authentiques… ). Aussi s’y intéressent-elles de plus en plus. De nombreux programmes de développement de l’IE sont ainsi proposés aux collaborateurs (formations, coachings individuels et collectifs, séminaire de cohésion d’équipe…) pour que chacun.e puisse mieux se connaitre et se comprendre et accepter l’autre dans sa différence. Cela permet de mieux fonctionner ensemble, de rester constructif et de gérer au mieux toutes les situations, notamment les plus difficiles qui engendrent naturellement des tensions et des émotions négatives. Cette forme d’intelligence s’apprend, se renforce, se diffuse et tout le monde y a accès. Les écoles supérieures commencent à l’intégrer dans leur cursus scolaire** et je suis prête à parier qu’un jour, elle sera intégrée comme un outil indispensable à la scolarité des plus jeunes.

Il est donc important que, dès le processus de recrutement, les entreprises s’intéressent au QE du/de la candidat.e puisqu’il est maintenant avéré qu’il s’agit d’un marqueur essentiel de réussite personnelle et collective. Si plusieurs techniques d’évaluation ont vu le jour, les résultats restent difficiles à analyser puisqu’il s’agit de comportements spécifiques liés à un contexte émotionnel particulier.

 

 

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A la différence du QI, qui semble être figé et multi-contextuel, repérer un QE développé est plus complexe car ce dernier dépend du contexte, de l’âge, de l’expérience, du niveau de conscience et de son rapport à l’autre. Même si l’on peut aisément reconnaitre les personnes qui sont le plus à l’aise dans le domaine relationnel ou dans la communication, ces qualités constituent seulement la partie émergée de l’iceberg. Le QE prend en effet en compte une grande variété de compétences, telles que l’empathie, la conscience de soi émotionnelle, l’expression individuelle, la prise de décision ou encore l’amour propre (il y a en tout quinze compétences réparties en 5 dimensions dans l’approche du Dr Reuven Bar-On)

Un haut niveau de QE est donc recherché car il garantit l’épanouissement, le bien-être, la performance et la réussite*, mais il reste très complexe à repérer et décrypter avec précision.

 

Voici quelques pistes pour vous aider à repérer une intelligence émotionnelle développée lors d’un recrutement :

1.     Il est indispensable de bien comprendre quelles sont les compétences associées au QE les plus importantes pour le poste. Celles qui, si elles sont développées, garantiront le « match ».

2.     L’environnement et la culture de l’entreprise sont aussi des éléments à prendre en considération pour bien définir les compétences associées au QE qui se révèlent indispensables pour le poste.

3.     Utiliser l’EQ-i, l’outil de diagnostic de QE le plus scientifique, précis et pertinent afin d’obtenir un « état des lieux » des différentes compétences de QE des candidat.e.s et les corréler aux besoins et contraintes spécifiques du poste.

 

L’EQ-i 2.0 est aujourd’hui le seul outil de diagnostic de QE validé scientifiquement et le plus utilisé et reconnu au monde. Créé en 1997 par le Dr Reuven Bar-On, il permet d’évaluer de manière très concrète et précise où la personne se situe au regard de chaque compétence en mettant en évidence celles qui, parmi les 15, sont les plus développées et celles qui le sont moins. Vous pourrez ainsi identifier les forces qui constituent les atouts et qualités des candidat.e.s et les aspects moins développés qui peuvent constituer des freins considérables pour leur réussite et/ou leur bien-être et donc, in fine, pour la réussite de l’entreprise. Utilisé dans les dernières étapes du processus de recrutement, l’EQ-i vous apportera une base d’échanges riches et précis concernant cette intelligence, permettant de faire la différence entre les dernier.e.s candidat.e.s et de choisir celui ou celle qui, en plus d’avoir les compétences techniques requises, aura aussi les compétences de savoir-être adéquates.

Découvrez le replay du webinaire du 16 mars, dans lequel je vous présente plus en détail tout ce que l’EQ-i apporte dans le processus de recrutement.

Lucie Lauras

 

 

*Réussite et performance sont entendues ici dans le « bon sens du terme ». C’est-à-dire axées sur le bien-être, l’épanouissement, la qualité de vie au travail comme sources de réussites et performances pour l’entreprise.

** Pour en savoir plus sur l’intégration de l’intelligence émotionnelle dans les écoles, rendez vous le 7 avril à 17h pour un webinaire dans lequel nous explorerons ce sujet. Inscription : https://us02web.zoom.us/webinar/register/WN_Z0Jcw8IXTUS93t0ecSEddw